... les avis sur mes tableaux.
Jusqu'à samedi, je n'ai eu que de bons retours sur l'expo et les peintures accrochées à l'espace Inini. Et puis samedi matin donc, un homme est rentré dans la salle, me regardant en coin et ne répondant pas à mon bonjour. Il a fait le tour en moins d'une minute, ne lisant pas les textes, à part celui au pied de l'autorportrait que Soly Cissé m'avait aidé à réalisé.
Sous le tableau donc, le simple titre : Autoportrait echographique, africanisé avec l'aide de Soly Cissé.
Alors, il est directement venu me voir, me disant qu'il ne comprenait pas le titre. J'ai commencé à lui expliqué, mais il n'était pas réceptif, pas ouvert au dialogue. Tout ce qu'il disait était : "Je ne comprends pas et je n'accepte pas d'entendre un blanc parler d'afrique ou de négritude", en parlant très fort. Il était métis.
Aux lecteurs guyanais, je tiens à préciser que je ne m'accapare pas la négritude, ni par défi, ni par mode. Mais à l'heure de la mondialisation et des grandes migrations, je considère que la couleur d'une personne n'est plus uniquement une question de peau, mais aussi une question d'esprit et de culture. Personnellement, je me sens de par mon vécu et mes expériences parfois blanc, parfois nègre dans ma tête.
Pour ce qui est de la toile en question, j'ai bien expliqué à Soly ce que je souhaitais y mettre, et s'il était d'accord pour m'aider. Il a accepté avec grand plaisir.
Je suis pour tous les métissages qu'ils soient de corps ou d'esprit. Et aussi pour la paix entre les peuples.
Ceci étant précisé, j'espère qu'il n'y aura plus de confusion quand à l'interprétation de mon travail. Quoiqu'il en soit, je suis et reste ouvert au dialogue.